Cheng Naishan, chrétienne et fille de banquiers, une écrivaine de Shanghai.

Un environnement exceptionnel, elle est née en 1946 à Shanghai, dans une famille de banquiers très connue. Après 1949, la famille passe quelques années à Hong Kong puis retourne à Shanghai. Elle fait des études en anglais et en chinois et termine le collège en 1964, trop âgée pour être envoyée « à la campagne ». Une année en anglais dans une école de formation de professeurs, elle enseignera jusqu’en 1979, date à laquelle elle … Lire la suite

« Funérailles Molles », la romancière Fang Fang et la réforme agraire en Chine.

Un bon roman vient de paraître, traduit avec talent par Brigitte Duzan , assistée de Zhang Xiaoqiu, « Funérailles Molles » (1), nous plonge dans la Chine de la réforme agraire.

Fang Fang est une romancière chinoise connue pour ses romans néo-réalistes et son amour pour la ville de Wuhan. Née en 1955, elle grandit à Wuhan, termine le lycée en 1974 puis doit travailler quatre ans en usine. A la fin de la Révolution … Lire la suite

Li Ang, littérature, sexe et pouvoir à Taiwan (2).

 

L’article précédent traitait de la carrière de Li Ang et des nouvelles disponibles en anglais et en français. On va évoquer ses trois romans traduits (1,2,3) qui ont eu un grand retentissement.

 

–        « La femme du Boucher » (1)

Après un séjour aux Etats Unis et un diplôme d’études théâtrales à L’université de l’Oregon, elle rencontre le grand romancier Bai Xianyong en Californie et lit dans « Anecdotes of Old Shanghai », l’histoire … Lire la suite

Taiwan n’est pas la Chine, la « littérature du terroir ».

On a mentionné il y a quelques jours, « L’Anthologie historique de la prose romanesque taiwanaise moderne », quatre volumes sous la direction de Isabelle Rabut, professeur à l’INALCO et Angel Pino, professeur à l’université de Bordeaux Montaigne. Les deux derniers volumes, « De fard et de sang » et « Félix s’inquiète pour le pays », ont été présentés par les éditeurs à la Librairie Le Phénix à Paris, le vendredi 1erLire la suite

De nouvelles traductions rendent justice à la qualité de la littérature de Taiwan.

Quand on recense les recueils de nouvelles et de courts romans de la littérature de Taiwan, on est étonné de constater que, après plusieurs publications au cours des années 2000 et notamment deux recueils dirigés par Isabelle Rabut et Angel Pino (1), aucun nouveau livre jusqu’en 2016. Trois ouvrages sont alors publiés sur lesquels on reviendra : un hors-série sur Taiwan de l’excellente revue Jentayu (3), un bon recueil « Taipei, histoire au coin de … Lire la suite

XI Xi, une célèbre écrivaine de Hong Kong, enfin reconnue en Occident.

Xi Xi, le pseudonyme de Zhang Yan, est probablement l’écrivaine la plus reconnue à Hong Kong. Une œuvre importante et très variée, peu traduite en Occident. Elle vient d’obtenir le prix Newman , attribué tous les deux ans par un jury international autour de l’université d’Oklahoma ; une seule condition, écrire en chinois. Elle se retrouve en bonne compagnie avec Mo Yan , Han Shaogong et le poète taiwanais Yang Mu ; deux autres femmes, … Lire la suite

En Malaisie, plantations et constructions, un bon roman de Chuah Guat Eng.

Un roman « Echoes of Silence » (A) et sa suite « Days of Change » (B), sont une bonne vision des années coloniales d’après-guerre en Malaisie jusqu’à la fin du siècle. Chuah Guat Eng qui a écrit ce roman à cinquante ans, après une vie professionnelle dans le secteur du marketing et de la communication, a choisi une narratrice chinoise Lim Ai Lian puis son personnage préféré, Hafiz, un Malais.

–        Une vie littéraire Lire la suite

Le romancier Yan Lianke nous dresse un portrait tragique du rêve chinois.

Yan Lianke est un des romanciers contemporains les plus importants, à coup sur Nobélisable. Neuf de ses livres ont été publiés en France par Les Editions Philippe Picquier. Les traductions en anglais se sont multipliées sous l’impulsion de Carlos Rojas, professeur à l’université Duke, qui a traduit cinq de ses romans. « The Day the Sun Died » (1) a reçu en quelques mois des appréciations flatteuses dans le monde entier.

Ce roman a été … Lire la suite

Su Tong, la vie des femmes, court romans et nouvelles.

 

Su Tong 3Su Tong est l’un des romanciers chinois les plus connus en Occident ; neuf livres traduits en français, un peu moins en anglais ; seul Mo Yan a été plus traduit. C’est pourquoi on doit se féliciter de la publication en anglais il y a quelques semaines du court roman « Petulia’s Rouge Tin » (1). Ce texte superbe avait déjà été traduit en français en 1995 sous le titre « Visages Fardés ». (1).… Lire la suite

Les lettres de Xue Yiwei à Dr. Bethune, l’étranger le plus admiré en Chine.

Xue YiweiXue Yiwei est un écrivain chinois, vivant à Montréal depuis seize ans, auteur de quatre romans, cinq recueils de nouvelles et de nombreux essais. Il est célèbre en Chine et commence à être lu en Occident où deux recueils de nouvelles ont été traduits en anglais ainsi que son roman « Dr. Bethune’s children » (3).

Il a passé sa jeunesse à Changsha dans le Hunan, a étudié à l’université de Guangzhou et vécu longtemps … Lire la suite

Guo Xiaolu, une « paysanne combattante » dit adieu à sa jeunesse.

Guo Xiaolu 8Après un article sur son premier livre « La Ville de Pierre » et une interview il y a dix ans, liée au succès de son roman « Petit Dictionnaire anglo-chinois pour amants », j’avais été déçu par les trois livres qui ont suivi, « 20 Fragments d’une jeunesse vorace » (traduit en français), le roman « UFO in her eyes » et les nouvelles de « Lovers in the age of indifference ».

Un … Lire la suite

Le romancier Jia Pingwa et « Happy Dreams », heureux comme un éboueur en Chine.

Jia PingwaUn bon roman de Jia Pingwa vient d’être traduit. Un évènement, « Happy Dreams » est un de ses romans les plus reconnus et nous conte la vie « heureuse » de deux éboueurs dans le courant de l’année 2000 dans la grande métropole de Xian.

 

  • Un lobby Jia Pingwa :

 

Il est l’un des écrivains les plus célébrés en Chine, même s’il est moins lu par la jeune génération. A l’étranger, très peu … Lire la suite

Le romancier taiwanais Wu Ming-Yi, à la recherche du père et de bicyclettes volées.

Wu Ming-Yi à Paris

Wu Ming-Yi à Paris

 

Wu Ming-Yi est maintenant considéré comme un personnage central de la littérature à Taiwan ; on a déjà évoqué deux de ses romans, « L’homme aux yeux à facettes » (1) et « Le magicien sur la passerelle » (2) en soulignant leur originalité et leurs qualités. Un roman important vient d’être traduit en anglais par Darryl Sterk (3) qui était déjà l’auteur de la traduction de « The man … Lire la suite