Le site http://paper-republic.org/ joue un rôle important pour faire connaître la littérature chinoise à l’étranger et inciter les éditeurs à développer leur catalogue. Le site a été fondé par un groupe de traducteurs anglophones bien connus et dont certains vivent en Chine.
1/ « Paper-Republic » et la littérature chinoise en français :
Le site, animé ces derniers mois par Helen Wang, a été très actif avec le salon du livre à Londres où la Chine était l’invité d’honneur. Helen Wang est traductrice mais aussi conservatrice du British Museum (pour les monnaies et médailles). Elle a publié des ouvrages sur les monnaies chinoises et sur Aurel Stein. Elle vient de diriger « The music of Ink », un ouvrage sur un événement du musée en juin 2005, réunissant artistes et poètes chinois et anglais qui ont travaillé et créé ensemble (textes, peinture, calligraphie, musique…)(1)
Helen Wang voulait introduire dans le site Paper-Republic une documentation sur les éditeurs et traducteurs en France, ce qui lui semblait utile compte tenu d’un volume de traductions plus important que dans le monde anglophone et d’une qualité reconnue des traductions.
Elle commença les recherches, je les ai développées et publié les listes que l’on trouvera dans la rubrique « Resources for translators » sur le site : il s’agit des traducteurs de littérature contemporaine; je m’excuse par avance pour les omissions et les erreurs.
2/ « Pathlight », « Peregrine » et « Chutzpah », de nouvelles revues littéraires :
Il faut aussi signaler que certains traducteurs de Paper Republic ont participé à la fondation de la revue littéraire en anglais « Pathlight » (2). Cette revue , qui a obtenu un financement officiel chinois, est publiée par l’Union des Ecrivains et Paper Republic. Le premier numéro, disponible en version papier n’a, semble t-il, pas totalement convaincu: un ton trop officiel. Le deuxième, sorti pour le salon du livre à Londres et disponible sur e-reader semble beaucoup plus intéressant avec des textes d’auteurs reconnus.
« Chutzpah » est très différent; cette revue, dont le titre est un mot yiddish signifiant «impertinence», est publiée par un groupe privé de média avec comme rédacteur en chef Ou Ning, un «entrepreneur culturel» qui a touché à beaucoup de formes d’art. Certains textes sont traduits en anglais et édités à part sur internet sous le titre « Peregrine ».
Un contenu très varié: de jeunes auteurs qui ne sont pas publiés ailleurs; les romanciers taiwanais et les écrivains émigrés (comme Ha Jin ou Yiyun Li ) sont aussi présents, ce qui est exceptionnel en Chine…
Bertrand Mialaret
(1) « The music of ink at the British Museum », edited by Helen Wang. Saffron books, 2012.
(2) “The key to China” par Julia Lovell www.prospectmagazine.co.uk/2012/02/the-key-to-china-literary-magazines
For further details of The Music of Ink at the British Museum, see http://www.saffronbooks.com/index.php/available/46-art-a-art-history-general/47-the-music-of-ink-at-the-british-museum
L’axe de recherche « Littérature d’Extrême-Orient, textes et traduction » de l’IrAsia (Aix*Marseille université, CNRS) travaille depuis quelque temps déjà à l’établissement d’un inventaire des traductions françaises des littératures d’Extrême-Orient (ITLEO) ; il s’agit d’une base de données numériques qui viendra en son temps compléter les relevés très utiles ici présentés.